— Qu’est ce qu’on mange ce soir ? C’est LA question que la plupart des jeunes posent à leur mère ou à leur père en rentrant à la maison. Et si un jour, vos parents vous répondaient :
— Du poumon de chèvre farci à la cervelle de porc ! Et, je t’ai préparé quelques œufs de fourmis, chérie. Mais n’en mange pas trop. On soupe dans une heure !
Ceux qui ont lu Le Baiser du lion se souviennent de l’alimentation des Massaïs : du sang mélangé au lait de vache. Et ils ne sont pas les seuls à manger de drôles d’affaires. En Colombie, on vend de grosses fourmis noires croustillantes dans de petits sacs, comme des chips. Ce n’est pas mauvais, mais les pattes restent souvent coincées au fond de la gorge.
En Asie, on retrouve souvent dans les marchés les pattes de poulet, griffes en l’air et accrochées sur un bâton. Et les gens vont d’une place à l’autre en les dégustant comme des barbes à papa. En Chine, on mange encore dans les campagnes… des chiens. Au marché de nuit de Bangkok, on retrouve toute une variété de scorpions, sauterelles et scarabées grillés. Ils sont servis dans un petit cornet de papier. Ça fait chic ! Dernièrement, mes filles ont goûté au poumon de chèvre au Népal ! Il paraît que le goût est ordinaire. Dans le même pays, il y a cinq ou six ans, j’avais mangé une poutine au fromage de yack. Délicieuse ! Parfois, vaut mieux avoir le cœur solide lorsqu’on vous offre un rat en brochette. Et souvent, le matin vous aimeriez choisir une rôtie au beurre de peanuts plutôt qu’une soupe au poisson.
Mais bon… à Rome, il faut vivre comme les Romains !